mariage et sexualité



"Le corps dans sa masculinité et féminité a été appelé "dès l'origine" à devenir la manifestation de l'esprit. Il le devient également à travers l'union conjugale de l'homme et de la femme, quand ils s'unissent de manière à former "une seule chair"."

Jean-Paul II, 22 octobre 1980, 2

 

le mariage comme lieu de la sexualité

Le corps humain est symbolique, sponsal et libre. Quand ces trois éléments sont réunis, ils forment une unité appelée "l'alliance du mariage". "En effet, c'est le mariage qui concrétise et stabilise le projet entrepris, le but poursuivi et la décision prise par deux personnes de découvrir ensemble la pleine signification de cette union et de se l'exprimer pleinement l'une à l'autre." (Paul M. Quay s.j., Le sens chrétien de la sexualité, Téqui 1999, p. 105). En s'unissant, l'homme et la femme deviennent une seule chair. "En d'autres termes, ils établissent une alliance. Ils se reçoivent mutuellement et se donnent l'un à l'autre. Ils ne donnent pas "quelque chose", ils donnent tout. Ils font le don de leurs personnes tout entières." (Anthony Percy, La théologie du corps décomplexée, p. 68).

le sacrement de mariage

Grâce à l'expérience de la connaissance et de l'amour du Christ, la soi-disant "cinquième expérience originelle", nous comprenons que le corps humain est racheté. En plus du baptême, c'est le sacrement de mariage qui est "la voie de la rédemption du corps" (catéchèse 02.04.1980, 5); ce sacrement, en effet, confère aux époux la grâce : "Cette grâce propre du sacrement du Mariage est destinée à perfectionner l’amour des conjoints, à fortifier leur unité indissoluble. Par cette grâce "ils s’aident mutuellement à se sanctifier dans la vie conjugale, dans l’accueil et l’éducation des enfants" (Lumen Gentium 11 ; cf. 41)" (Catéchisme de l'Eglise catholique, 1641). "Le Christ est la source de cette grâce. (...). Il reste avec eux, il leur donne la force de le suivre en prenant leur croix sur eux, de se relever après leurs chutes, de se pardonner mutuellement, de porter les uns les fardeaux des autres (cf. Ga 6, 2), d’être "soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ" (Ep 5, 21) et de s’aimer d’un amour surnaturel, délicat et fécond." (ibid., 1642).

participer activement

En plus d'être une source de grâces, explique Jean-Paul II, le sacrement de mariage constitue un "éthos", c'est-à-dire "une exhortation adressée à l'être humain, homme et femme, pour qu'ils participent consciencieusement à la rédemption du corps." (catéchèse 24.11.1982, 4). Fort de la grâce conférée par le sacrement de mariage, le couple peut surmonter l'égoïsme de la concupiscence : "C'est précisément à cet homme de la concupiscence qu'est donné dans le mariage le sacrement de la Rédemption en tant que grâce, et signe de l'alliance avec Dieu - et qu'il lui est assigné comme éthos (...) : il est assigné à son coeur, à sa conscience, à ses regards et à son comportement." (ibid., 7). // Suite.