conséquences éthiques



"Ce fut toujours le devoir des époux, mais c'est aujourd'hui la partie la plus importante de leur apostolat, de manifester et de pouvoir prouver par leur vie l'indissolubilité et la sainteté du lien matrimonial."

Concile Vatican II, Apostolicam actuositatem, 11

conséquences pour l'éthique sexuelle

Grâce à la théologie du corps, les principes éthiques de l'Eglise catholique en matière sexuelle sont éclairés d'un jour radicalement nouveau. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet ; contentons-nous ici de quelques rapides esquisses.

pornographie

Le critère no. 1 qui considère l'union sexuelle comme un acte d'amour exprimant l'union des coeurs exclut la pornographie qui réduit l'être humain à son aspect extérieur sans renvoyer à la dimension invisible et sacrée de la personne.

contraception

Le critère no. 2 de respect de la vérité de ce que la sexualité signifie comme don de deux personnes, homme et femme, exclut la contraception : "D'après le critère de cette vérité, qui doit s'exprimer dans ce langage du corps, l'acte conjugal "signifie" non seulement l'amour, mais aussi sa fécondité potentielle; il ne peut donc pas être privé de son sens plénier et juste par des interventions artificielles. Dans l'acte conjugal, il n'est pas licite de séparer artificiellement les deux significations, l'union et la procréation, car l'une et l'autre relèvent de la vérité intime de l'acte conjugal. Elles se réalisent ensemble et, d'une certaine façon, l'une par l'autre." (catéchèse 22.08.1984, 6). Le don de l'un à l'autre n'est total que s'il s'ouvre également au don commun d'une vie nouvelle.

contrainte et domination

Le critère no. 3 de la liberté du don exclut toute forme de sexualité contrainte, toute domination sexuelle de l'un sur l'autre. "Il est certain que le corps contient également un langage négatif : il nous parle de l'oppression de l'autre, du désir de posséder et d'exploiter. Toutefois, nous savons que ce langage n'appartient pas au dessein originel de Dieu, mais qu'il est le fruit du péché" (Benoît XVI, Discours du 13 mai 2011 lors de la rencontre avec l'Institut Jean-Paul II).

homosexualité

Les critères no. 1 et no. 2 pris ensemble excluent l'homosexualité, seul le corps de l'homme et celui de la femme pouvant devenir "une seule chair" : les organes de personnes de même sexe ne pouvant s'unir, leur corps ne peuvent pas tenir leur rôle symbolique où l'union corporelle exprime la communion intérieure des personnes. Outre cela, dans une relation homosexuelle le langage des corps n'est pas à même de signifier la fécondité potentielle de l'amour par l'ouverture sur une nouvelle vie, contrevenant ainsi à une exigence de vérité de la communion de l'homme et de la femme.

relations hors mariage

Les trois critères pris ensemble se réalisent dans l'alliance du mariage, excluant par là même les relations sexuelles avant le mariage ou en dehors de celui-ci. "La sexualité "consomme" une relation. Elle élève la relation de l'homme et de la femme à un niveau plus élevé, plus parfait. Elle établit l'amour de l'homme et de la femme sur un terrain sacré. La sexualité est un mystère précisément parce qu'elle est "symbolique" (signe d'une réalité profonde) et conjugale [= sponsale]. C'est pourquoi elle doit être protégée. Elle a besoin des paroles d'engagement qui sont prononcées le jour du mariage. Ainsi, la sexualité scelle une relation, elle n'en est pas le début." (Anthony Percy, La théologie du corps décomplexée, p. 72). // Suite.