sacrement primordial



"Le mari et la femme sont soumis l'un à l'autre, subordonnés l'un à l'autre (...). La communauté ou unité qu'ils constituent en raison de leur mariage se réalise dans un don réciproque qui est aussi une soumission réciproque."

Jean-Paul II, 11 août 1982, 3-4

la découverte du principe de la soumission réciproque

En réponse à la volonté dominatrice de l'homme (et de la femme !), Jean-Paul II, méditant sur la phrase de saint Paul "soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ" (Ep. 5, 21), formule le principe nouveau de la "soumission réciproque" : "L’amour exclut toute espèce de soumission qui ferait de la femme la servante ou l’esclave du mari, un objet de soumission unilatérale. L’amour fait que, en même temps, le mari est soumis lui aussi à sa femme, et en cela soumis au Seigneur lui-même, tout comme la femme au mari. La communauté ou unité qu’ils doivent constituer en raison de leur mariage se réalise dans un don réciproque qui est aussi une soumission réciproque" (catéchèse 11.08.1982, 4).

le mariage comme sacrement primordial

Le mariage est le symbole clef le plus profond (Jean-Paul II parle de "sacrement primordial") pour exprimer les relations entre Dieu et l'homme. Saint Paul applique ce symbole même à la relation du Christ et de l'Eglise (Ep. 5 , 32). Jean-Paul II commente longuement cette analogie : "ce mystère, en tant que plan salvifique de Dieu pour l'humanité, est en un certain sens le thème central de toute la révélation, sa réalité centrale" (catéchèse 08.09.1982). Le rôle du mariage est encore de remédier à la concupiscence introduite en l'homme par le péché. "Le sacrement du mariage [est] la voie de la rédemption du corps [et] consiste nécessairement à récupérer cette dignité dans laquelle s’accomplit simultanément la vraie signification du corps humain, sa signification personnelle et sa signification "de communion" " (catéchèse 02.04.1980, 5). // Suite.

à propos du tableau d'Adam et Eve, par Lucas Cranagh l'Ancien

Peintre et graveur de la Renaissance allemande, Lucas Müller, dit Lucas Cranagh l'Ancien, vécut de 1472 à 1553. Dans sa florissante carrière, il a signé plusieurs Adam et Eve. Nous préférons cette toile-ci, de la Collection Brauenfels, pour le doux regard qu'Adam et Eve s'échangent et la délicatesse de leurs gestes, en ces derniers instants de bonheur du Jardin d'Eden. L'intuition de Jean-Paul II fut de prendre sous la loupe cette période d'avant la chute pour découvrir le plan de Dieu sur l'homme et la femme devenus une seule chair. 

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